Témoignage d'Hugo,

Artiste de talent et candidat à la licence mathématiques

A+ A- Aa
Partager cette page :
Cellule EBPP Hugo W

Cellule EBPP Hugo W

Elève en terminale S à Perpignan, Hugo s’apprête à intégrer, à la rentrée 2020, la prestigieuse formation du danseur et chorégraphe Bruno Vandelli à Cannes. En parallèle, il suivra la licence de mathématiques de l’UPVD, qu’il a, par ailleurs, déjà débutée cette année. Rencontre avec cet artiste de talent, étudiant prometteur et grand passionné.

  • Un parcours spécifique et improvisé
Dès ses premières années de scolarité, Hugo s’ennuie, alors il dérange la classe, les autres. Face à ses facilités d’apprentissage en lecture, écriture, dénombrement, ces enseignants de maternelle le font passer dans la section supérieure. Les choses s’apaisent. En classe de CM1, l’ennui revient et les problèmes de comportement avec. « C'est alors qu'une psychologue du RASED (Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) est venue à ma rencontre et après plusieurs tests et entretiens a décidé de me donner une autre année d'avance, me permettant de passer dans la classe de CM2 dès le milieu d'année scolaire, avec l’accord de l’équipe enseignante et du rectorat. » explique Hugo. « Et tout s’est apaisé ! J'étais plus calme, plus attentif, plus attiré par les cours de niveau collège ».

La prise en compte de son « statut particulier » et le fait de fréquenter des camarades plus âgés que lui, lui ont permis de s’épanouir davantage et de s’acquitter de la frustration accumulée en école primaire. Mais pas seulement. La danse, art qu’il pratique depuis l’âge de 6 ans, a été motrice dans la réussite de son parcours scolaire. En effet, Hugo raconte : « Mon professeur Virginie Juan (NDLR : directrice de l’école de danse Dynamic Studio à Perpignan) a réussi, à travers l’apprentissage de la danse, à me transmettre discipline et respect dans une période où mon lâcher prise était à son summum. Virginie m'a accompagné techniquement et intellectuellement, développant ma capacité à prendre du recul et m'aidant à affirmer ma personnalité. Elle me traitait comme n’importe quel élève : c’était un privilège ! ».

De représentations, en stages et en concours, Hugo remporte de nombreux prix et s’ouvre à de nouvelles rencontres dans le milieu de la danse. Tout cela renforce sa passion, son envie d’aller plus loin dans son développement artistique et sa détermination à en faire un véritable projet professionnel.
 
 
  • Passionné de danse et de mathématiques
Si vous lui demandez quelle est sa passion, il vous répondra qu’il en a deux : la danse bien sûr, mais pas seulement. Il y a aussi les mathématiques qu’il commence à aimer dès le collège et raison évidente pour laquelle il choisit la licence de mathématiques de l’UPVD. « Les mathématiques représentent un monde à part entière, abstrait peut être mais assez profond pour susciter la curiosité. C’est pourquoi lors de mon arrivée en seconde, j'ai intégré l'atelier de mathématiques du lycée, où chaque année, un sujet est choisi parmi une liste de problèmes à résoudre afin d’être présenté au congrès "Math en Jeans". Cet esprit - dans l'idée de la recherche - a développé ma créativité et m'a aidé à explorer ce monde abstrait de manière très concrète. Plus je réfléchissais, plus je me colletais à ces sujets et plus j'entrevoyais clairement les liens entre les objets du monde mathématique. J'y ai alors pris goût, et ce domaine est devenu une passion à part entière ». Le choix de la licence de mathématiques « parfait compromis entre le plaisir, la compatibilité avec la danse (ce qui n'est pas le cas d'une classe préparatoire) et les débouchés professionnels » s’est donc fait naturellement.

 
  • Etudiant et artiste de talent
La formation de danse que s’apprête à intégrer Hugo est exigeante autant en volume horaire qu’en investissement personnel. En effet, il faut compter 25 à 35 heures par semaine de cours qui ne peuvent s’effectuer qu’en présentiel. S’ajoute à cela la préparation des concours et spectacles qui sont des épreuves difficiles mais indispensables dans cette discipline. Au-delà de la capacité physique, « la formation nécessite une grande robustesse psychologique et intellectuelle. Il faut être capable de retenir et d'appliquer immédiatement les exercices, chorégraphies, préférences et corrections des professeurs dans de nombreux styles différents. De plus, il est assez courant de rencontrer des enseignants cassants pour forger les styles et personnalités », précise Hugo.

Ce rythme, certes plus modéré, Hugo y est confronté depuis plusieurs années. « J'ai dû m'adapter à un volume horaire assez important de cours de danse en vue de ma rentrée en formation (de l'ordre de 10 heures par semaine). J'ai donc rapidement dû accepter la charge de travail du lycée afin de pratiquer cette activité. Travailler en autonomie était primordial, si bien que mon efficacité en a été décuplée. De plus, le fait d'avoir suivi certains cours de la licence de mathématiques lors du premier semestre de mon année de terminale m'a donné une manière de penser différente ».

  • Cannes ou Perpignan, pourquoi choisir ?
Hugo est le premier artiste de talent à demander l’intégration de la cellule EBPP(1) de l’UPVD. S’il était retenu, il bénéficierait d’un accompagnement tenant compte de ses contraintes artistiques. Ainsi, grâce à la cellule EBPP, Hugo pourrait dès l’année prochaine suivre les enseignements de la licence mathématiques de l’UPVD depuis Cannes, entièrement à distance. Les quelques enseignements suivis cette année ont permis à Hugo d'avoir un avant-goût de ce qui l’attendait et de tester sa capacité à travailler en totale autonomie. Les très bons résultats obtenus cette année le rendent confiant dans le choix de la faculté SEE et de la cellule de l’accompagner à distance. Pour Hugo « Le simple fait de pouvoir pratiquer les deux disciplines simultanément compte beaucoup pour moi car je ne pouvais penser arrêter les mathématiques ou la danse pendant trois ans pour reprendre par la suite. Cette solution et la disponibilité potentiellement offertes par l'université me font chaud au cœur ».

Et quand on lui parle de plus tard, Hugo a une idée très précise de son avenir professionnel « je souhaite réaliser ma formation de danseur afin d’obtenir mon diplôme technique (EAT) puis mon diplôme d'état (DE) dans le but de devenir danseur, enseignant ou chorégraphe. Le domaine artistique est imprévisible et je n'ai pas encore de certitude sur la suite de mon parcours. En mathématiques, je veux passer un Master MEEF après la licence pour devenir enseignant. Idem, je n'ai pas décidé à quel niveau d'étude je voudrais exercer. »

C’est à l’occasion de rencontres avec des danseurs au double parcours (danseur-ostéopathe, danseur-médecin, …) que son choix s’est affirmé même si depuis tout petit, Hugo pour qui « la volonté triomphe toujours » sait ce qu’il veut faire "plus tard, je serai professeur de danse et professeur de maths !".

(1) La section « artiste de talent » de la cellule EBPP ouvre en septembre 2020

Thématique(s)
Artistes de talent - témoignage
Partager cette page :

Mise à jour le 1 avril 2020