[CRESEM] Ecocritique et écopoétique, atelier de recherche

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le 4 décembre 2017

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  • Les traits d’union entre la terre, l’eau et les histoires : une éthique de la terre dans les films amérindiens

Atelier de recherche transversal « Ecocripoétique »
16h, salle « Terra » (VECT), RDC Bât Y, UPVD




Conférencier :
Lee Schweninger
professeur au département d’Etudes Anglophones
de l’Université Wilmington de Caroline du Nord


Résumé de la conférence :
Nombre d’écrivains Amérindiens se montrent réticents envers l’image stéréotypée qui leur est souvent affublée, celle leur attribuant un amour sentimental pour la terre pendant qu’ils idolâtreraient une sorte de déesse Terre-Mère. Parmi ces mêmes auteurs, nombreux sont ceux qui reconnaissent toutefois que les peuples indigènes d’Amérique du Nord entretiennent une relation avec leur environnement physique, avec la terre et les animaux qui s’avère en effet bien éloignée et plus respectueuse de la nature que celle entretenue par la culture de masse. Dans son essai intitulé « La sagesse tragique des Salamandres », Gerald Vizenor suggère l’existence d’une telle éthique lorsqu’il écrit : « La salamandre, entre-deux naturel des amphibiens […], est peut-être une humble signature de la planète, le trait d’union entre la terre, l’eau et nos histoires. » Cette « signature » revient fréquemment dans les littératures amérindiennes et apparaît également dans le cinéma amérindien. De ce fait, alors que les films indigènes indépendants, à petit budget, se doivent de répondre et résister à Hollywood (aux westerns hollywoodiens notamment) et à son hégémonie, le cinéma amérindien s’efforce en outre de s’attaquer au mépris de l’environnement dont témoigne la culture de masse. A travers des films tels que Powwow Highway de Jonathan Wacks (1989), The Doe Boy (2001) de Randy Redroad, ou encore Barking Water (2009) de Sterlin Harjo, le cinéma amérindien dénote d’une éthique de la terre qui s’écarte de celle offerte par Hollywood et qui s’avère inhérente à la composition même de la filmographie et de l’intrigue. Tout comme demeurent omniprésentes dans l’histoire des Amérindiens les questions liées à la terre et à sa dégradation, aux dépossessions mises en oeuvres par des politiques de déplacements forcés, de redistribution, de campement dans des réserves ou encore d’extermination, de même toutes ces questions occupent-elles une place centrale dans le cinéma amérindien.
 
Thématique(s)
CRESEM 2015-2020, POETIQUE et PERCEPTION 2015-2020
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Mise à jour le 13 octobre 2020