Opération « plante ton slip » à l’UPVD

La promotion 2020-2021 de la licence 3 SVT et leur enseignant, Dominique Aubert, maître de conférences en Sciences de la terre et environnement, ont, le 9 avril dernier, enfoui des slips de coton blancs, à 15 cm sous terre au sein du campus principal de l’UPVD pour vérifier l’activité microbiologique en sous-sol. Verdict de l’état des sols, le 2 juillet, jour de la récolte !

Le programme de l’ADEME (Agence de la Transition Écologique) incite la population à se joindre à l’opération, à tous moments de l’année, mais principalement au printemps afin de constater la dégradation sur 2 à 3 mois, d’une matière naturelle par les organismes vivants, et d’en déduire l’état de santé de la terre. C’est une méthode déjà utilisée dans de nombreux pays et régions françaises par les agriculteurs.

Pourquoi un slip ? Parce qu’il possède un élastique (non dégradable) qui le rendra plus facile à retrouver qu’un simple morceau de tissu en coton. « Le coton c’est de l’énergie pour les micro-organismes », confie M. Aubert, « c’est ni plus ni moins que du carbone à manger ».

Les étudiants ont tenu à pousser l’opération plus loin, en y plantant des masques chirurgicaux bleus. Cinq sites au sein de l’établissement ont été choisis et classés ici, de la meilleure activité du sol (Bat E) à la moins riche (Parking Y).
Les slips sont légèrement décomposés, cela signifie que le sol est bien vivant et en moyenne santé. Étonnamment, le masque enterré au SSU était légèrement rongé par des fourmis, vers de toutes sortes, bactéries, champignons localisés dans la terre. L’espoir de voir ces masques un jour dégradés est donc possible !

Plus le sol est riche, plus ils se renouvelle rapidement et permet à la végétation de pousser. Cependant à cause des pollutions, de l’imperméabilisation et de l’érosion, les sols s’appauvrissent et se dégradent.

L’opération sera renouvelée l’an prochain, sans doute avec une variante ‘bio’ de slips en coton.